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L’empreinte de notre consommation

Les produits de consommation

Nous voulons tous consommer mieux. Et nous avons raison !

En France, l’empreinte carbone moyenne par personne et par an est d’un peu plus de 11 tonnes de CO2 équivalent1

Or la neutralité carbone (le point d’équilibre auquel on rejette autant que la Planète absorbe) se situe à un peu moins de 3 tonnes de CO2 équivalent2

Il faut donc diviser notre empreinte par 3 ou 4 pour atteindre cet équilibre.

Pour y arriver, les biens de consommation sont un levier indispensable : nos vêtements, nos chaussures, notre mobilier, nos petits équipements et notre alimentation représentent en effet 40% de cette empreinte.

Entre 4 et 5 tonnes de CO2 équivalent par an et par habitant.

Nous devons donc réduire progressivement l’empreinte de notre consommation.

L'Empreinte environnementale de notre consommation

Lundi je m’y mets ?

On le sait, notre climat se réchauffe. Vite…trop vite même3

Dernièrement plusieurs signes4 font penser que nous sommes en train de dépasser largement la trajectoire voulue par les Accords de Paris sur le Climat. Nous sommes donc en route vers un réchauffement qui serait nettement supérieur à +2°C.

Le prochain rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (le GIEC ou IPCC en anglais) attendu pour le 1er semestre 2022, va sans doute tirer la sonnette d’alarme.

Il faut s’y mettre sans attendre si on veut éviter les +3° ou +4°C, et la fournaise dans nos centres-villes du printemps à l’automne.

Bonne nouvelle !

Heureusement ça bouge vite et fort dans certains secteurs : l’énergie, les transports et le bâtiment par exemple.

Les plus grandes entreprises sont aussi en train de prendre la mesure du phénomène. Elles sont de plus en plus nombreuses à s’engager à atteindre la neutralité carbone dans 10 à 30 ans selon les cas, sur leur périmètre.

C’est évidemment encourageant mais ça concerne en gros les 60% qui sont à côté des 40% dont je vous parlais plus haut.

Au niveau du consommateur

Reste donc nous, les consommateurs, et les produits que nous achetons tous les jours.

Et là, force est de constater que ça bouge moins vite.

C’est logique pour au moins 2 raisons.

Premièrement, c’est compliqué en pratique d’évaluer l’empreinte environnementale de nos achats. Et donc de la prendre en compte dans nos décisions.

Deuxièmement, le secteur de la consommation est diffus, atomisé.

Beaucoup plus que le transport, le bâtiment ou l’énergie où il y a des institutions représentatives et des régulateurs puissants, qui peuvent discuter ensemble pour mettre en place de nouvelles règles qui s’imposent alors rapidement.

Alors comment on fait ?

Ma conviction c’est que la transition environnementale dans la consommation va être beaucoup plus progressive. Elle se joue au niveau individuel.

Il n’y aura pas un “avant” et un “après” dans la consommation.

D’un côté on peut se dire que le produit qui impacte le moins est celui qu’on n’achète pas. C’est vrai en principe mais on ne peut pas “switcher” du jour au lendemain et s’arrêter de consommer.

Je suis convaincu qu’on n’est pas obligé de s’arrêter de vivre et de consommer (raisonnablement) pour réussir la transition environnementale.

DONNER LES CLÉS AUX CONSOMMATEURS

En réponse à l’attente des consommateurs, de plus en plus de marques innovent et communiquent sur des initiatives de réduction d’empreinte de leurs produits.

Nous en découvrons chaque jour de nouveaux exemples, que nous vous ferons bientôt partager lors de nos prochaines campagnes.

C’est le cas des collections dédiées à la seconde main, aux produits recyclés ou upcyclés5.

On le voit aussi avec certains produits qui intègrent de plus en plus de matériaux biosourcés par exemple.

Ces initiatives se développent et c’est bon signe.

Mais on observe 1) qu’elles ne sont pas suffisamment visibles au niveau du consommateur, 2) elles n’influent pas encore sur les ventes, et 3) elles sont parfois sujettes au greenwashing6.

Pour entretenir ce mouvement, s’y retrouver entre les différentes initiatives, et éviter le risque de privilégier un impact (le CO2 par exemple) au détriment d’un autre, il faut accompagner l’appropriation de ces sujets par les consommateurs.

C’est Notre raison d’être

À L’Empreinte nous voulons prendre le problème dans l’autre sens.

Puisqu’il est compliqué d’intégrer l’empreinte environnementale dans chacune de nos décisions d’achat, ne serait-il pas plus simple de piocher dans une sélection de produits déjà qualifiés ?

C’est là que nous intervenons.

Nous vous proposerons bientôt de retrouver sur lempreinte.fr des sélections de produits de consommation éco compatibles, dont nous calculons pour vous l’empreinte environnementale.

Calculer donc… puis référencer les produits compatibles avec la transition environnementale. Nous verrons dans notre prochain article ce que ça veut dire. Nous vous parlerons aussi des différents impacts qui constituent l’empreinte environnementale d’un produit, car il n’y a pas que le CO2 dans la vie

Merci pour votre intérêt et à bientôt pour la suite !

N’hésitez pas à commenter ou réagir sur facebook/twitter ou à l’adresse hello@lempreinte.fr.

Pour en savoir plus :

1www.ravijen.fr

2www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

3Voir cette frise chronologique amusante

4Voir la fonte du permafrost sibérien, la route maritime Nord qui s’ouvre un peu plus tôt chaque été, ou encore le combat des grandes métropoles pour faire baisser la température.

5L’upcycling utilise des produits usagés, des chutes ou des rebuts de production pour recréer directement des produits ‘neufs’. Voir plus d’information sur l’upcycling.

6L’exemple type est celui des produits “fabriqués à partir de matière 100% recyclable”. On ne voit pas en quoi c’est un bénéfice puisque tout est 100% recyclable a priori. Il “suffit” de collecter, transporter, traiter et réintégrer dans la chaîne de fabrication…ce qui est tout sauf évident.

Laurent Bocahut
Laurent Bocahut
19 February 2021